Les personnes vivant avec le VIH au Nord-Kivu affectées par l’arrêt du financement de USAID

La prise en charge des survivants de violences sexuelles et des personnes vivant avec le VIH risque d’être compliquée dans un avenir proche, à la suite de l’arrêt du financement de l’agence Américaine pour le développement international (USAID). Cela favoriserait la propagation et la hausse du taux de prévalence du VIH au Nord-Kivu, a redoutée samedi 5 juillet le coordonnateur provincial du Programme national multisectoriel de lutte contre le Sida (PNMLS), Aubin Mongili.

Des projets d’appui dans le secteur sanitaire au Nord-Kivu sont fortement touchés par l’arrêt du financement de l’USAID. Le coordonnateur provincial du PNMLS déplore que ces deux catégories de malades, qui dépendaient essentiellement de ce financement, n’auront plus d’appui conséquent :   

« C'était pour nous un coup de tonner d'apprendre ce gèle-là ; d'autant plus que cette aide humanitaire aidait un grand nombre de personnes, particulièrement à ce qui nous concerne, les personnes vivant avec le VIH (…) par rapport à l'appui nutritionnel, les tuberculeux aussi et les co-infectés. Ça, c'est un plus grand problème qui va continuer à affecter la population du Nord- Kivu, particulièrement les personnes vivant avec le VIH ».

La proportion des survivantes de violences sexuelles liées au VIH est de 10 à 12 % sur 100 femmes violées. C'est énorme, fait-il remarquer.

« Si cette catégorie de personnes n’est plus en charge, c'est-à-dire qu'on serait en train de favoriser la propagation du VIH d'une manière sournoise. Ne serait-ce que ces deux aspects-là sont déjà suffisants pour constater le dégât énorme que le manque de cet appui va causer au niveau de la communauté et au niveau de notre province », poursuit Aubin Mongili.

 

 

Lire aussi sur radiookapi.net: