À Lubumbashi, l’organisation Justicia ASBL, spécialisée dans la promotion des droits humains et du droit humanitaire, alerte sur une crise sanitaire majeure à la prison centrale de Kasapa, où plusieurs dizaines de détenus ont perdu la vie à la suite d’une épidémie d’origine hydrique.
Dans un communiqué publié le mardi 8 juillet, l’ONG se dit profondément attristée par la rupture de la desserte en eau potable survenue entre le 14 et le 20 juin 2025, période durant laquelle les prisonniers ont été contraints d’utiliser l’eau stagnante des tranchées pour leurs besoins quotidiens.
Le petit forage situé à la direction de la prison ne permettrait de couvrir à peine 10 % des besoins d’une population carcérale estimée à plus de 2 500 détenus. Cette situation aurait favorisé la propagation de maladies hydriques, aggravée par le manque de médicaments et de produits pharmaceutiques essentiels.
« L’administration pénitentiaire n’a pas été en mesure de fournir les traitements nécessaires, ce qui a conduit à un désastre sanitaire », déplore Maître Timothée Mbuya, président de Justicia ASBL.
Appel à une intervention urgente
Justicia ASBL exhorte les autorités nationales et provinciales à intervenir sans délai pour :
- Fournir des médicaments adaptés aux détenus malades,,
- Mettre en place des solutions durables pour garantir l’accès à l’eau potable
- Construire des forages ou bornes-fontaines alimentés par des systèmes autonomes.
L’organisation rappelle que le respect de la dignité humaine s’applique à tous, y compris aux personnes privées de liberté.
