Les organisations de la société civile de la République démocratique du Congo appellent à la mise en place d’un processus politique africain unifié, légitime et inclusif. Cet appel a été lancé jeudi 17 juillet à Kinshasa, lors d’une rencontre avec Catherine Samba-Panza, ancienne présidente de la République centrafricaine, et Sahle-Work Zewde, présidente honoraire de l’Éthiopie.
Ces personnalités étaient présentes dans le cadre du Panel des facilitateurs de la médiation africaine pour la paix en RDC.
Les représentants de la société civile ont soulevé la problématique de la multiplication des initiatives diplomatiques autour du conflit, engendrant une confusion et une perte de lisibilité du processus de paix.
« Nous avons évoqué la multiplicité des cadres diplomatiques qui se chevauchent — Doha, États-Unis, et d’autres — sans clarification ni coordination. Nous avons insisté sur le rôle central que pourrait jouer l’Union africaine pour fédérer ces démarches autour d’un processus cohérent et en phase avec les attentes internes », a expliqué Gloire Manessa, de l’Action citoyenne de lutte contre les discours de haine en RDC (ACLDH).
Il a également souligné l’importance de prendre en compte la crise politique interne, les discours de haine, et les droits des victimes. Selon lui, seule une démarche holistique intégrant justice transitionnelle, réforme structurelle et concertation nationale permettrait de s’attaquer aux causes profondes de la crise.