Depuis quelques jours, des centaines d’enfants et de femmes âgées dorment à la belle étoile sur le site de déplacés de Kigonze, à Bunia (province de l’Ituri). Cette situation résulte des pluies diluviennes qui ont détruit leurs abris de fortune, exposant les plus vulnérables à des conditions de vie extrêmement précaires.
Plusieurs cas de maladies liées aux intempéries ont été signalés, sans qu’une prise en charge adéquate soit assurée. Les personnes déplacées lancent un appel à la paix dans leurs villages d’origine, espérant pouvoir y retourner en sécurité.
Parmi les cris de détresse, des enfants âgés de quatre à huit ans entonnent des chants traduisant leur souffrance. Beaucoup ignorent le chemin de l’école, et chaque épisode pluvieux se transforme en véritable calvaire pour les milliers de personnes vivant sur le site.
Les fortes pluies détruisent les abris fragiles et les vents violents emportent les bâches vétustes qui recouvrent leurs petites habitations. Les conditions sanitaires se dégradent fortement, avec une recrudescence des maladies hydriques touchant particulièrement les femmes enceintes, les personnes âgées et les enfants.
« Quand il y a la pluie, dormir devient impossible. Aidez-nous avec des bâches et des couvertures pour les femmes enceintes et les enfants. Nous souffrons vraiment », se plaignent des déplacés.
Le président des sages du site, Dieudonné Mateso, condamne les violences armées qui embrasent l’Ituri. Il exhorte, à l’instar des autres déplacés, le Gouvernement à rétablir la sécurité dans les villages de Djugu pour permettre leur retour.
La situation observée à Kigonze est similaire dans d’autres sites de déplacés à Bunia et dans sa périphérie, aggravant la détresse humaine dans cette région déjà éprouvée.
