La cité de Komanda, située à 75 kilomètres au sud-ouest de Bunia dans la province de l’Ituri, reste sous haute surveillance après la violente attaque des rebelles ADF qui a coûté la vie à une quarantaine de civils, dans la nuit de samedi à dimanche 27 juillet au quartier Zunguluka.
Depuis le même dimanche, les FARDC, en collaboration avec l’armée ougandaise, ont renforcé leur présence à Komanda-centre, avec pour objectif de traquer les assaillants. Parallèlement, des patrouilles mixtes menées par les FARDC, la Police nationale congolaise et les casques bleus de la MONUSCO sont organisées jour et nuit dans les quartiers de la cité pour rassurer la population et prévenir toute nouvelle incursion armée.
Le président du conseil territorial de la jeunesse d’Irumu, Jacques Anayeyi, a salué ces efforts sécuritaires mais déploré une instrumentalisation politique de la situation. Il accuse certains acteurs politiques de manipuler une frange de la jeunesse pour alimenter l’hostilité contre la MONUSCO, mettant ainsi en danger la cohésion sécuritaire :
« Certains politiciens profitent de la situation pour attiser le rejet de la MONUSCO », a-t-il déclaré.
Mardi, lors d’une patrouille dans le quartier Baiti, l’équipe conjointe de sécurité a essuyé des tirs d’assaillants présumés appartenant à la milice FPIC. Une agression vivement condamnée par les autorités locales et les représentants de la jeunesse, qui y voient une tentative de sabotage des efforts de stabilisation.
En réponse à cette attaque, l’administrateur du territoire d’Irumu a convoqué ce mercredi les leaders de la milice FPIC à Komanda pour les dissuader de toute action hostile, les appeler à la retenue, et promouvoir l’unité contre la menace commune des ADF.
Cet incident avec la FPIC intervient alors que cette milice est signataire de l’accord de paix d’Aru II. Ce protocole signé le 28 juin prévoit la cessation des violences contre les populations civiles et les forces de défense et de sécurité, l’interdiction de circuler avec les armes, la protection des personnes déplacées et la facilitation de leur retour, la libre circulation des personnes et de leurs biens à travers la province.