Goma : les femmes invitées à devenir des actrices de paix dans un contexte de crise persistante

À l’occasion de la Journée internationale de la femme africaine, célébrée ce jeudi 31 juillet, la ville de Goma (Nord-Kivu) a accueilli un atelier d’empowerment féminin, organisé par la Fondation BiEsther Asbl en partenariat avec la section genre de la MONUSCO. Une trentaine de participantes, venues d’horizons variés, ont réfléchi sur le rôle que peuvent jouer les femmes dans la construction de la paix dans une région marquée par des conflits et de graves crises humanitaires.

Zaina Mignone, directrice générale de BiEsther, a porté un message fort :

« Il est temps que la femme se réveille, qu’elle soit actrice de la paix ». Elle a mis en lumière les défis quotidiens des femmes dans cette zone : veuvage, responsabilité familiale, absence de sécurité, perte de repères professionnels, et violences sexuelles souvent tues à cause de la peur. Selon elle, renforcer les capacités des femmes en leadership, résilience, et expression citoyenne est une condition nécessaire pour sortir de cette spirale.

L’éveil d’une conscience collective

L’atelier visait aussi à provoquer une réflexion sur :

  • les causes profondes des conflits,
  • la responsabilité collective des femmes dans la recherche de solutions,
  • et le besoin de transformation sociale par l’inclusion active des femmes dans les processus de paix.

Les échanges ont révélé une volonté croissante des femmes de sortir du silence et de prendre part à la résolution de la crise. À travers des témoignages émouvants et des ateliers participatifs, la rencontre a semé les graines d’un réseau de femmes résilientes, prêtes à affronter les défis et devenir des piliers d’espoir pour leur communauté.