Plusieurs ressortissants chinois ont été arrêtés sur le site minier de l’entreprise METALKOL, situé dans le village Saddam, cité de Musonoï, à Kolwezi (province du Lualaba), le jeudi 31 juillet.
Ces individus sont soupçonnés d’exploiter illégalement des minerais dans une concession privée, avec le soutien présumé de personnes se revendiquant de la famille présidentielle et bénéficiant de la protection de militaires, selon plusieurs sources locales.
L’entrée du site aurait été barricadée par des militaires interdisant l’accès, créant une zone de non-droit. C’est dans ce contexte que le ministre provincial des Mines, Wamana Tanda Nicodème, accompagné du directeur provincial de l’anti-fraude, a effectué une descente sur place. L’opération a permis :
- l’interpellation de plusieurs Chinois et Congolais,
- la saisie de véhicules et engins miniers,
- la mise en lumière d’un trafic présumé de minerais, transportés sans paiement de taxes.
Colère des agents de METALKOL
La veille de l’intervention, les employés de METALKOL ont organisé une manifestation dénonçant l’envahissement de leur site par des exploitants illégaux. Ils ont bloqué la route nationale n°39 et brûlé des pneus pour alerter les autorités.
« Nous risquons le chômage si rien n’est fait. Ces gens sont protégés alors que METALKOL a un permis légal », s’est exprimé un agent de l’entreprise.
Radio Okapi, qui a tenté de joindre le ministre provincial des Mines pour réaction, n’a pas obtenu de réponse à ce stade.