Plus de 2 000 actes de naissance restent non retirés au bureau de l’État civil de la commune, a révélé cette semaine le bourgmestre intérimaire, Oscar Dinanga wa Mbuyi, lors d’une interview accordée à Radio Okapi. Cette situation soulève des préoccupations administratives et sociales, alors que certains parents accusent la commune de bloquer les documents, ce que l’autorité municipale rejette catégoriquement.
Sur la table du bourgmestre, quatre registres contenant chacun plus de 500 actes de naissance attendent d’être retirés. Selon lui, plusieurs facteurs expliquent ce retard :
- La négligence des parents, qui déposent les attestations de naissance mais ne reviennent pas compléter les informations nécessaires
- Des blocages administratifs, notamment le manque de données complémentaires pour finaliser les actes
« Quand les parents déposent l’attestation de naissance, ils repartent sans fournir les éléments complémentaires. L’agent de l’état civil est alors bloqué dans le processus de remplissage. Il ne peut pas finaliser l’acte sans ces informations », explique Oscar Dinanga wa Mbuyi.
Accusations rejetées
Face aux accusations de blocage formulées par certains parents, le bourgmestre affirme que toute la chaîne administrative est fonctionnelle, et que les retards sont souvent dus à l’absence de suivi de la part des demandeurs.
L’acte de naissance est un document fondamental pour l’accès à l’éducation, à la santé, et à la citoyenneté. En RDC, la loi prévoit que toute naissance soit déclarée dans les 90 jours suivant l’accouchement. Passé ce délai, une procédure judiciaire de jugement supplétif est nécessaire, souvent plus longue et coûteuse.