Tension à Basoko après le décès d’un détenu au cachot de la police

Le calme est revenu dans la cité de Basoko au terme de manifestations sanglantes du week-end, a indiqué la société civile locale lundi 4 août. La population en colère a brûlé quelques bureaux étatiques, des mobiliers et des documents du bureau de la police, du parquet et de l’ex-cité. En cause, le décès d’un détenu arrêté depuis un peu plus d’une semaine au cachot de la police à la place de son fils en fuite, après le viol d’une fille. 

La société civile locale rapporte qu’un homme est décédé à l’hôpital où il a été conduit en urgence après avoir connu des malaises au cachot de la police. Ici, il avait passé plus d’une semaine au motif que son fils aurait violé une fille.

La police avait préféré l’arrêter, son fils recherché étant en fuite.

D’autres sources concordantes affirment que, dans son lieu de détention, cet homme a été victime de torture, source de ses malaises.

En apprenant cette triste nouvelle, la population s’est révoltée. Elle a saccagé les bureaux de la police, l’ex-cité et la partie annexe du bureau administratif du territoire.

Les activités ont été paralysées et les détenus en ont profité pour s’évader. Face à cette situation, les forces de l’ordre sont intervenues en tirant des coups de feu.

Trois personnes ont été atteintes par balles, dont deux femmes. L’une d’elles a succombé à ses blessures dimanche matin, exacerbant davantage la colère de la population.

Cette dernière s’est attaquée au parquet. Elle a détruit tous ses documents dont des dossiers judiciaires ainsi que des meubles.

Selon l’administrateur du territoire, André Tshilonda, l’intervention des autorités a permis de calmer la situation. Ce qui a facilité l’évacuation du corps du défunt vers son village. Tandis que celui de la dame attend l’arrivée de sa famille de Mombongo pour un enterrement digne.

L’administrateur souligne que des enquêtes seront menées pour établir les responsabilités dans cette affaire.