Les taximen motos dénoncent la multiplicité des taxes à Beni

Les conducteurs de motos-taxis de la ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu, ont exprimé leur mécontentement face à la multiplication des taxes et aux tracasseries administratives et sécuritaires dont ils se disent victimes.

Lors d’une rencontre tenue lundi 4 août avec le vice-gouverneur du Nord-Kivu, leur corporation a sollicité un allègement fiscal et une régulation plus équitable des prélèvements. À cette occasion, les motards ont remis à l’autorité provinciale une lettre dénonçant plusieurs formes d’abus, notamment de la part de certains services de sécurité.

Parmi les griefs soulevés figurent le paiement obligatoire de 20 000 FC pour l’identification à la mairie, la perception d’une taxe de stationnement aux quatre principales barrières de sortie de la ville ainsi que des prélèvements similaires sur les routes agricoles des secteurs de Beni-Mbau et Ruwenzori, ainsi que dans les chefferies et communes rurales.

Les taximen estiment que ces taxes devraient être perçues uniquement dans des parkings aménagés par l’État, et non sur les axes routiers.

Dans leur missive, ils dénoncent également un bouclage permanent au carrefour de la police de circulation routière à Pasisi, à la sortie ouest de la ville, qualifié de « sans fin ».

Ils s’insurgent contre la prolifération de barrières illégales sur les axes Mangango, Mavivi, Mukulya, Paida et Makeke, où ils sont contraints de verser entre 500 et 1 000 FC à chaque passage, sans quittance ni trace de versement au Trésor public. À cela s’ajoute une taxe imposée par la mairie sur les quatre points de sortie de Beni.

Face à ces préoccupations, le vice-gouverneur a promis une réponse urgente dans les prochains jours, afin de soulager les conducteurs et rétablir un climat de travail plus juste et transparent.

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