Le couvre-feu décrété le 14 août dernier à Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, a été officiellement levé. La décision a été prise à l’issue d’une réunion du conseil provincial de sécurité tenue le vendredi 22 août, au cours de laquelle les autorités ont jugé la situation sécuritaire suffisamment stable après les violents affrontements entre les miliciens Wazalendo et les forces de l’ordre.
Ces accrochages ont fait neuf morts, plusieurs blessés et causé d’importants dégâts matériels.
Dans un communiqué, le gouverneur de la province, Moïse Mussa Kabwankubi, a précisé que la sécurité des personnes et de leurs biens sera désormais assurée exclusivement par les forces de défense et de sécurité, dans le strict respect des consignes établies.
« Après évaluation de la situation sécuritaire dans la ville de Kindu, les membres du comité provincial de sécurité ont constaté de manière unanime que la situation était revenue à la normale. C’est à cette occasion que nous avons décidé de lever la mesure de couvre-feu », a déclaré Moïse Mussa Kabwankubi.
Il a également appelé les autorités locales — bourgmestres, chefs de quartiers et de blocs — à renforcer la surveillance des mouvements de population afin de garantir un climat de sécurité durable.
« Il est essentiel de savoir qui fait quoi, pour que la population se sente en sécurité comme elle l’était avant ces événements », a-t-il insisté.
De violents affrontements ont éclaté jeudi 14 aout entre des combattants Wazalendo et les forces de l’ordre dans le quartier Tokolote, situé dans la commune de Mikelenge à Kindu (Maniema).
Des échanges de tirs nourris ont semé la panique parmi les habitants.
Face à cette situation, les autorités provinciales avaient instauré un couvre-feu. Il était de vigueur de 20h30 à 5h du matin sur toute l’étendue de la ville de Kindu.