Après trois mois d'interdiction, les rebelles du M23 ont de nouveau permis aux populations de l’axe Katwiguru jusqu’à Nyamilima, dans la chefferie de Bwisha à Binza, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), d'accéder à leurs champs. Cette mesure, entrée en vigueur lundi 25 août, ne devrait toutefois durer que deux semaines, selon des sources locales. La population, dont la survie dépend essentiellement de l’agriculture, réclame une prorogation de cette autorisation temporaire.
Cette restriction d’accès avait été imposée par le M23 afin d’éviter toute confusion entre civils et rebelles présumés des FDLR.
Selon plusieurs rapports, dont celui de Human Right Watch en juillet dernier, la durant le mois de juillet, la rébellion a mené des opérations de ratissage ciblant ces derniers dans cette zone, opérations qui ont entraîné la mort d’environ 300 civils, dont des femmes et des enfants, accusés à tort d’être affiliés aux FDLR.
Ces exactions ont suscité une vive controverse, le M23 ainsi que le gouvernement rwandais ayant contesté les accusations portées dans un communiqué publié le 22 août dernier.
Malgré cette reprise temporaire de l’accès aux champs, la population de Binza exprime son inquiétude et souhaite une solution durable pour garantir la sécurité et la stabilité dans cette zone marquée par des violences récurrentes et l’impact humanitaire sévère des conflits armés
