L’Institut du Bureau africain des sciences de l’éducation (BASE), un projet expérimental et patrimoine de l’Union africaine, est scellé par la Police nationale congolaise (PNC) depuis le 20 août à Kisangani (Tshopo). Personnel, parents et élèves de cet établissement scolaire sont désamarrés à la veille de la rentrée scolaire 2025-2026, prévue pour lundi 1er septembre en RDC.
Alors que les écoles s’apprêtent à ouvrir leurs portes aux élèves pour le démarrage de cette nouvelle année scolaire, ce n’est pas le cas pour l’Institut du Bureau africain des sciences de l’éducation.
Dans leur mémorandum déposé samedi au cabinet du gouverneur de provine, le personnel du BASE dénonce une mesure tendant à nuire et impacter négativement l’avenir des enfants de la Tshopo. Le scellage de leur école compromet également le droit fondamental à l’éducation tel que garanti par la constitution, indique le document.
Le scellage surprenant
Le 20 août, alors qu’il était en pleine inscription de élèves, vers 8h30, le préfet des études, Luc Ngongo, a vu débarquer une voiture 4x4 de la police. Toutes affaires cessantes, il a été conduit à la brigade judiciaire où il a passé quelques heures avant d’être acheminé au parquet général. Après avoir été verbalisé, Luc Ngongo a été relâché à 21 heures (locales).
Le scellage de son école serait commandité par un groupe d’anciens du BASE, qui avaient obtenu un arrêté de cession du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire e professionnel en mars 2018, après leur licenciement.
Cet arrêté a été dénoncé par le représentant spécial de l’Union africaine en 2018 et, tout récemment, le 21 août 2025.
Ces correspondances, adressées aux ministres de tutelle avec copie au gouverneur de province, rappellent que l’Institut du BASE, bien qu’implanté à Kisangani, appartient bel et bien au patrimoine de l’Union africaine. Et donc, il ne peut pas faire l’objet de spoliation.