À Mbuji-Mayi, dans la commune de la Kanshi (Kasaï-Oriental), une pratique préoccupante prend de l’ampleur : des vendeurs abandonnent leurs étalages au marché Bakwadianga pour vendre à même le sol sur l’avenue Kalonji, entre le rond-point de l’Étoile et la mosquée.
Cette occupation anarchique de la voie publique perturbe la circulation, expose les marchandes aux accidents et favorise les maladies hydriques.
« Nous n’avons pas de place à l’intérieur du marché. Et quand on y vend, les clients ne viennent pas. Ici, ils achètent rapidement », explique Marie Kasenga, vendeuse installée sur la chaussée.
La situation crée des embouteillages, comme le souligne Charles Mbaya :
« La route devient rétrécie, la circulation est perturbée à cause de cette vente ».
Même les clients reconnaissent les risques d’accidents, alors que les autorités locales peinent à faire respecter l’ordre.
Le gestionnaire du marché, Romain Biaya Kalala, affirme que des sensibilisations ont été menées sans succès. Il promet désormais des mesures strictes :
« Si on trouve des marchandises sur la voie principale, elles seront saisies et envoyées à la mairie ou au parquet ».
Selon lui, les efforts pour réorganiser le marché échouent souvent à cause de l’ingérence et du manque de coordination entre les acteurs concernés.