
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont présenté, ce samedi 6 septembre, à la presse six individus interpellés dans les Hauts plateaux de Fizi et d’Uvira, accusés de collaboration avec les rebelles de l’AFC/M23. Parmi eux figure un militaire rwandais en activité, identifié comme Nuyomugabo Sagel, membre des Forces de défense du Rwanda.
Selon le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC, cette arrestation constitue une preuve tangible de l’implication directe du Rwanda dans le conflit à l’Est du pays. Les autres suspects incluent :
- Byishimuse Dieudonné, ressortissant rwandais formé pour le M23,
- Biringiro Bironi Tesane et Sadiki Elisa, combattants de l’AFC/M23,
- Ngaianga Ramazani, affilié au groupe Twirwaneho,
- Muhingirrwa Sangwa Vincent, agent de l’État et collaborateur présumé du M23, arrêté à Uvira mais résidant à Bujumbura.
Tous ont été transférés à Kinshasa pour interrogatoire approfondi.
Appel à l’unité face aux tensions à Uvira
Le général Ekenge a également dénoncé les tentatives de manipulation autour de la nomination du général Olivier Gasita à la tête des opérations et du renseignement militaire à Uvira. Il accuse les rebelles et leurs alliés de vouloir instrumentaliser certains Wazalendo pour créer des tensions communautaires et déstabiliser la paix dans la région.
« Les FARDC appellent les uns et les autres au calme et à ne pas céder à la manipulation orchestrée par l’ennemi et au poison rwandais. L’agresseur veut nous diviser. Nous devons nous concentrer à l’essentiel, rester unis et soudés derrière les institutions de la République. Et à ce moment-là, la victoire finale sera congolaise », a-t-il déclaré.
Les FARDC appellent à la vigilance et à la cohésion nationale, affirmant que les troubles à Uvira servent les intérêts des groupes rebelles et de leurs soutiens étrangers.







