Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU et coordinateur humanitaire, Bruno Lemarquis, a déclaré que la crise mondiale du financement affecte très fortement les programmes et activités humanitaires en République démocratique du Congo (RDC). Il s’exprimait mardi 9 septembre à Beni, au sortir d’une rencontre avec le général Evariste Kakule Somo, gouverneur militaire du Nord-Kivu.
« Avec les coupures budgétaires décidées par les pays bailleurs de fonds, la RDC est le pays le plus touché au monde, étant aussi le plus dépendant de l’aide américaine. Cela a un impact très important sur les programmes humanitaires, les activités des ONG internationales et nationales, ainsi que celles des Nations Unies. Cette réalité se fait ressentir ici à Beni, dans le Nord-Kivu, mais aussi dans toutes les provinces affectées par les crises humanitaires en RDC », a expliqué l’officier onusien.
Bruno Lemarquis a aussi souligné l’importance d’informer les communautés locales sur cette situation, souvent perçue à tort comme un manque de volonté de l’ONU pour répondre à leurs besoins humanitaires.
« Nous faisons tout notre possible pour surveiller la situation en RDC, où les besoins sont énormes. Il faut que les gens comprennent qu’il y a une crise financière mondiale. »
Il a rappelé que les humanitaires sont comme des pompiers, appelés à intervenir lorsqu’il y a un incendie à éteindre, mais a plaidé pour un règlement des conflits communautaires qui permet de réduire les besoins humanitaires.
« Il y a un feu, nous devons l’éteindre. Mais il vaut mieux qu’il n’y ait pas de feu. Pour cela, il faut d’abord résoudre les conflits, qu’ils soient locaux, communautaires, fonciers, ou à dimension internationale. Il faut aussi investir massivement dans la prévention, qu’il s’agisse de prévention des conflits ou des catastrophes, car c’est cela qui permet de réduire les besoins humanitaires. Nous continuons à faire des plaidoyers au niveau mondial pour mobiliser davantage de ressources », a conclu Bruno Lemarquis.