Depuis le dimanche 7 septembre, le prix du carburant à Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, a connu une hausse spectaculaire, passant de 6 000 à 10 voire 13 000 francs congolais le litre. Cette flambée des prix perturbe fortement la circulation et entraîne une augmentation des coûts des produits de première nécessité sur les marchés locaux.
Alors que les distributeurs évoquent une pénurie liée à des difficultés d’approvisionnement, certains usagers, notamment les motocyclistes, dénoncent une spéculation injustifiée.
« Il y a mauvaise foi des pétroliers. Cela entraîne la hausse des prix des biens de première nécessité », déplore Kekya Omari Dédé, président de l’association des motards du Maniema.
Les étalages de carburant, habituellement visibles le long des grandes et petites artères de Kindu, sont désormais vides. Plusieurs stations-service restent fermées, et ceux qui disposent encore de carburant fixent librement leurs tarifs, en l’absence de contrôle effectif.
Cette situation a des conséquences directes sur la vie quotidienne : de nombreux habitants sont contraints de parcourir de longues distances à pied, tandis que l’approvisionnement en denrées alimentaires devient irrégulier. Kekya Omari Dédé appelle les autorités à intervenir rapidement pour éviter une aggravation de la crise.
Les autorités provinciales n’ont pas réagi publiquement à cette situation. Un arrêté du gouverneur fixe pourtant le prix officiel du litre de carburant à 6 000 francs congolais.