Des Wazalendo accusés de plusieurs exactions contre les civils à Masisi

Des membres du groupe armé Wazalendo sont accusés de multiples exactions contre les civils dans la région de Ufamandu 1er, une zone isolée du territoire de Masisi (Nord-Kivu). Pillages, tracasseries, viols et autres abus font désormais partie du quotidien de la population locale, selon plusieurs sources concordantes jeudi 11 septembre.

Dans cette région où l'autorité de l'État est totalement absente, seuls les groupes armés, notamment les Wazalendo, exercent leur domination depuis longtemps, au grand dam des habitants. Des leaders communautaires tirent la sonnette d’alarme auprès des autorités nationales, les appelant à intervenir pour mettre fin à cette crise aux multiples conséquences.

D’après diverses sources contactées par Radio Okapi dans le secteur de Katoyi, un groupe de miliciens Wazalendo a violé au moins 11 femmes ainsi qu’une fillette de 13 ans le dimanche 31 août dernier, dans la localité de Remeka. Certaines victimes ont en outre subi des humiliations publiques : déshabillées et forcées à marcher nues en plein marché sous les yeux des habitants.

Un rapport de monitoring partagé entre les leaders locaux signale par ailleurs deux autres cas de viol sur mineurs, enregistrés le 2 septembre. Ces victimes, âgées de 12 et 14 ans, revenaient des champs en fin d’après-midi avec leurs mères. La plupart des agressions seraient commises dans la localité de Kamuobe, groupement Ufamandu 1er, où les commandants du groupe armé Wazalendo, sous l’autorité autoproclamée du général Nowa Maachano, seraient basés.

En outre, un homme de 38 ans a été tué le 1er septembre à Kashukano, dans la chefferie de Baunde, par ces mêmes éléments armés.

Les rapports font également état de vols fréquents de bétail et de pillages, dont celui du centre de santé de Bukuba/Remeka, amplifiant la précarité des populations.

Selon des activistes locaux, cette situation est aggravée par la présence accrue des rebelles du M23 dans une grande partie de Masisi, contraignant les Wazalendo à se replier vers ces zones reculées où ils exploitent la population locale.

Lire aussi sur radiookapi.net: