La Prospérité : « Crise à l'Assemblée nationale : Vital Kamerhe choisit la grande porte »

Revue de presse du 23 septembre 2025

La démission de Vital Kamerhe du bureau de l’Assemblée nationale est largement commentée par la presse parue ce mardi en République démocratique du Congo. Mais aussi l’intervention prochaine du Président de la République à l’Assemblée générale des Nations Unies.

Le président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, Vital Kamerhe, a démissionné, lundi 22 septembre, de son poste à la tête de la Chambre basse du Parlement congolais, rapporte l’Agence congolaise de presse. Il a présenté cette démission, poursuit l’agence, aux députés, lors de la plénière convoquée, le même jour, pour examiner les pétitions qui visaient cinq membres du bureau.

Alors qu'il déposait son marteau du perchoir de la Chambre basse, rapporte Ouragan, Kamerhe a revendiqué son statut d'architecte incontournable de l'ascension au pouvoir de Tshisekedi envers qui il a réitéré sa loyauté. Son discours de départ n'a pas été un simple au revoir, mais un rappel à l'ordre historique, commente le tabloïd.

Dans son mot devant ses collègues, indique Actualite.cd, l'élu de la circonscription électorale de Bukavu ville s'est félicité d'avoir contribué à l'avènement de l'alternance pacifique en RDC. Un des alliés de première heure de Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe s'est réjoui de voir nombreux qui n'avaient pas cru en Félix Tshisekedi l'ont rejoint pour la refondation du pays autour de l'actuel Chef de l'État, fait remarquer le portail.

Selon Actu30.cd, Kamerhe dit avoir démissionné pour « permettre aux députés de se concentrer sur les préoccupations du peuple congolais. Le désormais ex-président de la chambre basse du Parlement congolais, note le média, a rappelé que la polémique autour de son maintien au perchoir avait fini par occulter « les véritables défis prioritaires » du pays, notamment l’unité nationale, la défense de la souveraineté, la lutte contre le chômage et la pauvreté.

Ce geste, qui met fin à plusieurs semaines de bras de fer, aura finalement dissipé un suspense jugé superflu tant le rapport de forces paraissait déséquilibré, analyse Info 27. Car si la chute de Kamerhe était écrite d’avance, constate le journal, son retrait volontaire lui permet de préserver une image de lucidité politique, plutôt que de subir une destitution humiliante. 

Et pour La Prospérité, « : Vital Kamerhe a choisi la grande porte ». Il a choisi la voie de la démission que celle du vote à bulletin secret de chaque député national pour une possible déchéance de ses fonctions, explique le quotidien.

Félix Tshisekedi commentant la démission de Vital Kamerhe, renseigne Africa News, affirme qu’il n’est pas à la base justement de cet acte et continue à le considérer comme un allié, comme un frère.

Félix Tshisekedi rappelle qu’il est le garant de la stabilité et non le gestionnaire des cuisines internes des institutions, écrit Forum des As.

Dans le même contexte, rapporte 7sur7.cd, la rapporteure adjointe du bureau de l’Assemblée nationale, Dominique Munongo, a déposé sa démission.

Ces démissions, rappelle le portail, interviennent dans un climat politique tendu, marqué par plusieurs pétitions visant cinq membres du Bureau de l’Assemblée nationale.

Le grand oral de Félix Tshisekedi

Dans un autre registre, Ouragan rappelle que le président de la RDC va s’exprimer à l’assemblée générale de l’ONU et devra porter sur la scène mondiale l’urgence sécuritaire qui ronge l’Est de son pays.

Son intervention devra, selon Info 27, s’inscrire dans une logique double : dénoncer les violences persistantes et les motivations économiques qui les sous-tendent, tout en inscrivant la RDC comme acteur capable de transformer sa fragilité en levier diplomatique. 

Entre le terrain, où la sécurité demeure précaire, et la tribune mondiale, où la parole peut peser, le président congolais doit concilier urgence et stratégie, mémoire et projection, conseille le quotidien.

En marge de cette participation à la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies, indique Mediacongo.net, le Chef de l’Etat congolais a présidé une conférence de haut niveau organisée par le Fonds de réparation des victimes des violences sexuelles et a saisi cette occasion pour intensifier le plaidoyer en vue de la reconnaissance internationale du génocide congolais.

À en croire Félix Tshisekedi, note Actu30.cd, la RDC ne demande pas la reconnaissance du Génocost par simple plaisir. « Il ne s’agit pas d’émotion, mais de droit », conclut le portail.