Plusieurs familles vivant autour de l’aéroport de Murongo de Bunia (Ituri), qui est en pleine modernisation, affirment être exposées à des risques d’accidents d’avions. Dans une déclaration faite à la presse mercredi 24 septembre, elles disent attendre depuis plusieurs mois les indemnisations promises, sans succès. Ces habitants demandent l’implication du gouvernement provincial afin d’être relocalisés vers des zones jugées moins dangereuses.
Les maisons et parcelles concernées se trouvent dans la zone prévue pour l’élargissement de l’aéroport. Selon leurs propriétaires, toutes les formalités de départ ont été remplies. Ce qui bloque, expliquent-ils, c’est le paiement des indemnisations, censées leur permettre d’acquérir de nouvelles parcelles dans des endroits plus sûrs.
Pascal Balemwaki, leur porte-parole, alerte sur les risques auxquels ils restent exposés :
"Ce retard expose nos familles, composées essentiellement des femmes, des enfants, des vieillards et des déplacés de guerre, à des dangers énormes à cause des décollages et atterrissages (des avions) à proximité immédiates de nos habitations. Il y a peine un mois, un aéronef avait raté son atterrissage, frôlant un drame à quelques mètres de la toiture d’une maison".
De son côté, la société Mont-Gabaon, qui exécute les travaux, précise que la responsabilité du paiement revient à l’État congolais. Didier Likélé, son chargé de communication, s’explique :
"Nous, comme société, nous ne sommes que des exécutants du projet. La population est dans ses droits. Nous prions que le maitre d’ouvrage, qui est l’Etat congolais, puisse résoudre ce problème rapidement afin de permettre à la société de réaliser et de finir les travaux selon le calendrier prédéfini par le contrat".
Aucune réaction pour l’instant n'a été enregistrée du côté gouvernement.
Les deux premiers groupes de familles avaient déjà quitté les lieux après avoir reçu leur indemnisation. Celles qui restent espèrent, elles aussi, bénéficier du même traitement.