Trois des cinq membres du bureau de l’Assemblée nationale, initialement visés par des pétitions pour mauvaise gestion, ont été sauvés in extremis lors de la plénière du vendredi 26 septembre. Il s’agit de Jacques Djoli (rapporteur), Chimène Polipoli (questeure) et Grâce Neema (questeure adjointe).
La plénière était consacrée à l’examen du rapport de la commission spéciale mise en place pour étudier les pétitions. Bien que les accusations aient été jugées recevables, la commission a conclu qu’elles manquaient de fondement. Les moyens de défense présentés par les trois membres ont été jugés convaincants, poussant la commission à recommander leur maintien en fonction.
Malgré cette issue favorable pour les trois membres, la séance n’a pas apaisé toutes les tensions. Un groupe de députés pétitionnaires a accusé le 1er et le 2ᵉ vice-président du bureau d’avoir imposé à la plénière l’adoption des conclusions de la commission spéciale, sans débat suffisant.
Selon des sources internes à la chambre basse du Parlement, ces députés mécontents ont initié deux nouvelles pétitions visant cette fois les deux vice-présidents du bureau. Ces démarches pourraient relancer les hostilités et fragiliser davantage la cohésion au sein de l’Assemblée nationale.
Quelle lecture faire de cette situation?
Invités:
- Remy Mukweso, député national et cadre de l’Union sacrée de la nation. Il est président du groupe parlementaire Bâtissons le Congo. Il est élu de Butembo au Nord-Kivu
- Peter Kazadi, député national et cadre de l’Udps. Il a dirigé la commission spéciale chargée d’analyser les pétitions contre certains membres du bureau de l’Assemblée nationale.
- Ithiel Batumike, analyste politique à Ebuteli, l'Institut congolais de recherche sur la politique et la violence en RDC
/sites/default/files/2025-09/290925-p-f-dialogueentrecongolais-00site.mp3