Des centaines de personnes retournées sur l’axe routier Komanda–Luna, dans la chefferie de Walese Vonkutu, dans le territoire d’Irumu (province de l’Ituri), font face à une pénurie critique d’infrastructures hospitalières. Plusieurs centres de santé ont été détruits ou incendiés par les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) il y a quelques mois, ce qui contraint les familles à parcourir des dizaines de kilomètres pour se faire soigner, notamment à Komanda.
Les plus vulnérables, en particulier les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées, subissent lourdement cette situation, rapportent des témoins.
Les rares centres médicaux encore fonctionnels manquent de médicaments, de personnel soignant et d’équipements essentiels. C’est le cas de ceux de Pinzili 2, Ofay, Bwana Sura, Idohu ou Ndalya.
La société civile locale, représentée par Dieudonné Malangay, exhorte le personnel soignant, qui avait fui la région, à revenir pour appuyer la prise en charge des malades.
Selon lui, cette crise sanitaire intervient dans un contexte d’insécurité persistante liée aux attaques répétées des rebelles ADF. Celles-ci ont causé de nombreuses pertes humaines et détruit des infrastructures, laissant la majorité des villages de la chefferie sans structures de santé.