Un an après le naufrage du MV Merdi sur le lac Kivu, les familles des victimes réclament vérité et justice

Un an après le naufrage du bateau MV Merdi sur le lac Kivu, les familles des victimes dénoncent le non-respect des engagements pris par les autorités congolaises à la suite de la tragédie. Elles réclament des éclaircissements, notamment sur le nombre exact de personnes disparues.

Les proches des disparus exhortent l’État congolais à assumer ses responsabilités. Ils exigent des réponses concrètes sur l’enquête ouverte, censée faire la lumière sur les causes réelles du naufrage et établir un bilan précis des victimes. Ils appellent également à des réformes durables pour sécuriser le transport sur le lac Kivu, vital pour les populations de Kalehe, Idjwi, Bukavu et Goma.

Des promesses non tenues

Selon les sources contactées par Radio Okapi, dans les jours qui ont suivi le drame, les autorités provinciales et nationales avaient promis de renforcer la sécurité sur le lac, de contrôler l’état des embarcations, de limiter les surcharges et d’apporter un soutien aux familles endeuillées. La réhabilitation de la route Goma-Minova avait aussi été annoncée, afin de réduire la dépendance au transport lacustre.

Le gouverneur de l’époque, Jean-Jacques Purusi Sadiki, avait même assuré que des plongeurs européens seraient mobilisés pour repêcher les corps coincés dans l’épave. Cette opération n’a cependant jamais eu lieu.

Douze mois plus tard, les conditions de navigation sur le lac Kivu demeurent inchangées. Les surcharges d’embarcations et le manque d’équipements de sécurité continuent d’être dénoncés.

« Les autorités n’ont montré aucune volonté réelle d’agir », déplore une organisation locale de défense des victimes.

À l’occasion de ce triste anniversaire, des cérémonies symboliques se tiennent à Minova-centre. Une messe est prévue à la paroisse Lwanga, suivie d’un dépôt de gerbes de fleurs au cimetière où reposent certaines victimes.