Une motion de déchéance a été déposée mercredi 7 octobre, contre plusieurs membres du bureau de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, dont le président Mattheus Kanga Londimo, le questeur et le rapporteur, accusés de gestion opaque et mauvaise gouvernance. Quinze députés provinciaux signataires dénoncent notamment le détournement de 200 000 USD alloués pour la réhabilitation de l’institution ainsi qu’un manque de transparence dans la gestion administrative et financière.
Selon Vicky Ilongo Koyale, porte-parole des pétitionnaires, cette action vise à promouvoir la transparence, la responsabilité et la redevabilité afin de restaurer la confiance du peuple envers ses représentants. Elle insiste sur la nécessité d’un bon fonctionnement de l’institution pour que celle-ci puisse servir au mieux les intérêts de la population.
Accusations rejetées
De son côté, le président Mattheus Kanga Londimo rejette catégoriquement ces accusations, qu’il qualifie de manœuvres politiques orchestrées par le gouverneur Paulin Lendongolia, accusé d’avoir corrompu certains députés pour obtenir sa destitution. Il assure être victime d’une cabale et affirme sa confiance dans l’issue du processus, tout en appelant à un affrontement démocratique et pacifique.
Le climat politique à l’Assemblée provinciale de la Tshopo est désormais tendu, avec une plénière prévue les prochains jours et qui pourrait décider de l’avenir du bureau actuel. Cette crise institutionnelle reflète les tensions profondes entre les acteurs politiques de la province, sur fond d’accusations graves portant sur la gouvernance et la gestion des ressources publiques.