Alors que la province du Kwango est secouée par une crise institutionnelle marquée par une motion de défiance contre le gouverneur Willy Bitwisila, le président de l’assemblée provinciale, André Masala, est lui aussi dans le viseur de 14 députés provinciaux pétitionnaires.
Ces derniers l’accusent notamment de mégestion à outrance, de dissimulation des frais de fonctionnement, de perception indue des frais de mission, de non-prise en charge des groupes parlementaires, de faux en écriture, et de détournement présumé sur la paie du personnel administratif.
En réaction, André Masala a catégoriquement rejeté toutes ces allégations, qu’il qualifie de non fondées et motivées par des intérêts politiques :
« Depuis que j'ai commencé en tant que président de l'Assemblée provinciale, il n'y a jamais eu mégestion. Tout est fait en consultation avec les membres du bureau. Je ne touche pas à un franc du Bureau. Tout est géré par le CST ».
Le président de l'assemblée provinciale insiste également sur sa transparence dans la gestion financière de cette institution :
« Moi, je ne fais que contrôler. Parfois, on implique aussi le vice-président. Ceux qui nous accusent sont simplement contre les efforts de contrôle et de progrès dans la province ».
André Masala estime que cette fronde est alimentée par certains députés opposés aux missions de contrôle parlementaire, alors qu’elles font partie intégrante du mandat de l’assemblée.
Ce climat de tensions entre exécutif et législatif annonce une session parlementaire agitée dans la province du Kwango.