Les taximen-motos de Masisi-Walikale dénoncent des tracasseries routières

Les taximen-motos opérant sur le tronçon Masisi-Walikale, dans la province du Nord-Kivu, dénoncent la multiplication des barrières routières, souvent illégales, qui entravent leur activité et mettent en danger les usagers. Lors d’une rencontre avec les autorités coutumières locales la semaine dernière, ils ont plaidé pour la mise en place d’un guichet unique pour le contrôle et la perception des taxes et redevances routières.

Entre les villages de Miba et Kibua, distants de moins de 50 kilomètres dans le groupement de Luberike, les motards affirment avoir recensé plus de six barrières, certaines tenues par des groupes armés. À chaque point de contrôle, ils doivent débourser jusqu’à 65 000 francs congolais (28 USD) par moto transportant un colis.

« C’est devenu une véritable tracasserie. Un commerçant qui quitte Walikale avec 3 à 4 millions de francs congolais est contrôlé à chaque barrière. Cela favorise les pillages et crée un climat d’insécurité », a témoigné l’un des motards.

Les tracasseries routières ne concernent pas uniquement les transporteurs. Les clients et commerçants sont également affectés, exposés à des risques de vol, d’extorsion et d’agressions. La situation est d’autant plus préoccupante que certaines de ces barrières sont installées par des combattants armés, échappant à tout contrôle officiel.

Des sources coutumières dans la région affirment avoir transmis des rapports sur cette situation aux autorités civiles et militaires du Nord-Kivu. Elles attendent toujours des mesures concrètes pour rétablir l’ordre et sécuriser le tronçon.

Malgré plusieurs tentatives de Radio Okapi, l’administrateur policier du territoire de Walikale n’a pas pu être joint pour commenter la situation.

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