
La zone de santé de Kibua, située dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu, fait face à une crise sanitaire et humanitaire alarmante, a alerté, ce mardi 4 novembre, le médecin chef de zone, Dr Yves Tsongo.
 
Depuis que cette entité a été affectée par les affres de la guerre, les vingt aires de santé qu’elle compte sont en rupture d’approvisionnement en médicaments essentiels, rendant la prise en charge des maladies endémiques et épidémiques extrêmement difficile.
Le Dr Tsongo décrit une situation critique :
« Toute la population de ma zone de santé est démunie et ne reçoit pas de soins de qualité. Elle n’a pas de nourriture, elle est traumatisée psychologiquement. Une réponse urgente est nécessaire sur les plans des soins d’urgence, de la sécurité alimentaire et de la protection ».
Il souligne que aucun établissement de soins dans sa zone n’est appuyé par un partenaire, ce qui empêche la mobilisation de recettes pour leur fonctionnement. Résultat : une carence généralisée en médicaments essentiels.
Rupture de stock généralisée
La zone de santé est actuellement en rupture de stock pour les intrants médicaux liés à :
- La lutte contre le paludisme,
 - La tuberculose,
 - La malnutrition,
 - Le VIH/sida,
 - La prise en charge des victimes de violences sexuelles.
 
« Même les partenaires qui nous appuient dans la lutte contre le paludisme n’ont pas encore approvisionné la zone. Seule la livraison du premier trimestre est arrivée », déplore le médecin chef.
Appel à l’aide et à la protection
Le Dr YvesTsongo remercie les ONG MSF/Hollande et le CICR, ainsi que le député national Rubens Mikindo, élu de Walikale, pour les dons déjà reçus. Il lance un nouvel appel aux partenaires humanitaires pour des interventions d’urgence, et demande : « La protection des prestataires de soins, et la libre circulation de l’aide humanitaire dans sa zone de santé ».
        






