
La deuxième édition de la conférence sur les mines, l’énergie et les infrastructures a ouvert ses portes lundi 3 novembre à Kindu, chef-lieu de la province du Maniema. Plus de 300 participants prennent part à ces assises, parmi lesquels cinq membres du gouvernement central, des sénateurs, des députés nationaux, des mandataires publics ainsi que des conseillers du chef de l’État.
L’objectif principal de cette conférence est de promouvoir une gestion efficace du secteur minier afin de stimuler le développement économique de la province. Cela passe par la construction d’infrastructures de qualité et la valorisation du potentiel énergétique, notamment électrique, pour améliorer les conditions de vie des populations locales.
Selon le gouverneur Mussa Kabwankubi, organisateur de l’événement, les participants sont appelés à :
- Évaluer la mise en œuvre des recommandations issues de la première édition,
- Identifier les défis persistants dans les secteurs des mines, de l’énergie et des infrastructures,
- Et proposer des engagements concrets et coordonnés pour accélérer le développement socio-économique du Maniema.
Un appel à la responsabilité collective
Le ministre de l’Entrepreneuriat, des Petites et Moyennes Entreprises, Justin Kalumba Mwana Ngongo, qui a ouvert les travaux au nom de son collègue des Mines, a salué les richesses naturelles du Maniema. Il a exhorté les fils et filles de la province à s’engager activement dans le travail et à rejeter la paresse, tout en s’alignant sur la vision du chef de l’État pour une transformation durable.
Un comité de suivi sera mis en place à l’issue de la conférence. Il aura pour mission de rédiger, avec le secrétariat technique, le rapport final des travaux et d’assurer le suivi de la mise en œuvre des recommandations.
Les attentes de la population
Pour Maître Stéphane KAMUNDALA MASIMANGO, président de la Société civile forces vives du Maniema, la population attend des résultats concrets :
« Il y a un an, la première conférence avait formulé de nombreuses recommandations. Aujourd’hui, il est temps d’en évaluer la mise en œuvre. Dans le secteur minier, le non-respect du code et du règlement minier est criant. La présence de militaires dans les sites, souvent pour accompagner ou protéger des opérateurs chinois venus clandestinement, est préoccupante ».
Il déplore également :
- L’absence de cahiers des charges signés,
- La lenteur administrative dans le suivi des engagements miniers,
- Et les difficultés de la centrale hydroélectrique de Rutchurukuru, seule source d’énergie fiable dans la province.
« Nous espérons que la venue des ministres apportera des engagements concrets. Si rien ne change, la société civile continuera à dénoncer, comme elle l’a toujours fait », a-t-il conclu.








