Plus de 80 000 habitants privés d’eau potable à Mangurujipa


La zone de santé de Mangurujipa, située dans le sud du territoire de Lubero, fait face à une crise chronique d’accès à l’eau potable. Le médecin chef de zone, Dr Martial Kambumbu, a indiqué mardi 4 novembre que plus de quatre-vingt mille habitants vivent sans accès sécurisé à l’eau depuis plusieurs années, exposés à un risque élevé de maladies hydriques.

La zone de santé de Mangurujipa compte treize aires de santé pour une population estimée à cent mille six cents cinq habitants en 2025. D’après les évaluations du service d’hygiène et d’accès à l’eau, le taux d’accessibilité à l’eau potable n’est que de 27,4 %, bien en dessous du seuil recommandé de 50 % pour une zone de santé.

« Nous avons des aires de santé où aucun village ne dispose d’une source d’eau potable. La plupart des habitants utilisent l’eau des rivières, ce qui crée énormément de problèmes de santé », explique le Dr Kambumbu.

Des maladies en hausse

Cette situation a des conséquences sanitaires graves. Le médecin signale une augmentation des cas de fièvre typhoïde et un taux élevé de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans, directement liés à la consommation d’eau non traitée.

« Si nous avons des partenaires qui peuvent aider la communauté en réalisant des adductions d’eau ou des forages, ce serait vraiment une interpellation », lance-t-il.

Un appel à l’action

Le Dr Kambumbu appelle à une intervention urgente des partenaires humanitaires et techniques pour faciliter l’accès à l’eau potable dans cette zone oubliée. Il insiste sur la nécessité de solutions durables, telles que des forages ou des adductions d’eau, pour améliorer la santé publique.
Radio Okapi n’a pas réussi à obtenir la réaction du gouverneur du Nord-Kivu sur cette situation préoccupante.

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