
La fermeture de 71 ports privés jugés illégaux dans la province de l’Equateur, ordonnée par le gouverneur au début du mois de novembre, bouscule les circuits d’approvisionnement de la ville de Mbandaka. Au centre des préoccupations : le port de Bralima, longtemps réputé pour l’entrée de denrées alimentaires dans la ville, désormais à l’arrêt.
La province de l’Équateur a engagé, la semaine dernière, une vaste opération de fermeture de ports privés ne répondant pas aux exigences légales. Cette campagne vise à assainir le secteur, sécuriser les flux et mettre fin aux activités non conformes. Les propriétaires des ports concernés ont été sommés de présenter des preuves de propriété et d’exploitation en règle.
Les exigences légales pour un port
D’après le communiqué officiel du gouverneur, tout port légal doit détenir trois documents délivrés par l’État:
- Titre de concession: Autorise l’occupation et l’utilisation du domaine concerné.
- Certificat d’homologation: Atteste de la conformité technique et administrative du port.
- Agrément du port: Permet l’exploitation commerciale selon les normes en vigueur.
Le port de Bralima fermé pour absence de documents
À la division provinciale des Transports, il a été constaté que le port de Bralima ne dispose d’aucun document légal d’exploitation. Cette irrégularité est à l’origine de sa fermeture.
Pour le commissariat fluvial de Mbandaka, il s’agit d’une mesure conservatoire : la réouverture ne pourra intervenir qu’après le dépôt des trois pièces exigées auprès de la commission mixte chargée de superviser l’opération.
La suspension des activités à Bralima soulève des inquiétudes sur l’approvisionnement et les prix des denrées :
- Approvisionnement alimentaire : Bralima assurait l’arrivée régulière de produits en provenance de Kinshasa et des campements le long du fleuve Congo.
- Pression sur les prix : La réduction des points de déchargement pourrait provoquer une hausse des coûts de transport et, par ricochet, des prix au détail.
- Risque de crise locale : Les marchés de Mbandaka pourraient subir des tensions temporaires le temps de la réorganisation des flux.







