
L’Université de Mbuji-Mayi (UM), au Kasaï-Oriental dispose désormais d’un laboratoire pour la détection des maladies infectieuses.
Cette installation s'inscrit dans le cadre du projet "Sentinelle RDC" lancé ce jeudi 4 décembre par le gouverneur de province.
Le projet "Sentinelle RDC", qui sera implémenté durant cinq ans, est le fruit d’un partenariat entre l’Université de Mbuji-Mayi et celle de Louvain en Belgique. Il consiste en la mise en place d’un système de surveillance pour la résilience et la riposte des maladies infectieuses émergentes en milieu communautaire en République démocratique du Congo.
Ce projet est financé par l’académie des recherches et d’enseignement supérieur du royaume de Belgique.
"Le but est de trouver des solutions pour la population. Si on parvient à détecter des virus des maladies émergentes ici, Mbuji Mayi peut protéger le monde", a estimé un professeur d’épidémiologie à l’université catholique de Louvain. Selon lui, ce projet a pour but de mieux se préparer face aux futures pandémies.
D’après Valentin Disashi, recteur de l’Université de Mbuji-Mayi, cette première année est consacrée à l’installation de ce laboratoire.
Ce dernier va également aider les chercheurs à analyser les échantillons des malades qui présentent des agents viraux émergents, de nouveaux agents infectieux, explique-t-il:
"Il va y avoir des unités mobiles. Les chercheurs, les laborantins peuvent se déplacer dans le milieu rural pour mener des prélèvements pour les besoins de leurs études ou de la surveillance épidémiologique. Il y a des maladies qui peuvent encore être dans une phase méconnaissable par tous, mais sur le plan de laboratoire, on peut déjà le détecter. C’est ça le rôle même sentinelle. On surveille, on détecte très tôt avant même que la maladie grave ne prenne des allures d’épidémie sinon de pandémie".
Ce laboratoire va fonctionner au centre hospitalier universitaire Notre Dame de l’Espérance.





