
Depuis quatre jours, les habitants du village Kateku et des localités environnantes, situés dans le groupement Ikobo, territoire de Walikale (Nord-Kivu), quittent massivement leurs foyers. Ce mouvement serait imposé par les rebelles de l’AFC-M23, qui évoqueraient des raisons sécuritaires, ont indiqué dimanche 14 décembre des sources locales.
La société civile de Walikale dénonce et condamne fermement cette mesure, qu’elle qualifie de « violation grave des droits humains".
D’après certaines sources sécuritaires, cette décision des rebelles serait motivée par les attaques répétées des miliciens Wazalendo dans la zone.
Le président de la société civile, Fiston Misona, estime que cette relocalisation forcée accentue la vulnérabilité des habitants. Ces derniers sont contraints de s’éloigner, une fois de plus, de leurs champs, compromettant ainsi leurs moyens de subsistance :
"On se rappelle encore bien que dans le village de Pumbi, ils (NDRL : rebelles de l’AFC-M23) avaient fait encore (la même chose). Et après, nous avions enregistré les cas d’assassinats, de massacres et de tueries de plus de vingt civils de ce côté-là, parce qu'ils les avaient contraints de quitter leur village ».
Selon lui, le déplacement forcé des habitants du village Kateku risque d'enregistrer des dégâts collatéraux, notamment sur le plan éducationnel, sur le plan sanitaire.






