
Une vague d’arrestations de jeunes en rupture avec leurs familles a été observée ces derniers jours à Lubumbashi (Haut-Katanga), a constaté Radio Okapi lundi 15 décembre
Les agents des services de sécurité qui mènent cette opération disent vouloir lutter contre le banditisme urbain pendant les festivités de fin d’année.
Cependant, cette opération se déroule dans la confusion. Plusieurs témoins dénoncent des arrestations de jeunes parfois dans la brutalité. Parmi les personnes interpellées figurent des mineurs et d’autres jeunes qui n’ont rien à voir avec la catégorie visée.
« S’ils croisent un garçon envoyé, par exemple, acheter de la farine, ils l’arrêtent. Et pour libérer l’enfant, ils exigent le paiement de 300 000 francs congolais ou 400 000 francs. Où allons-nous trouver cette somme d’argent ? », s’est plainte une habitante de Lubumbashi.
Pour sa part, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH/Haut-Katanga) condamne ces arrestations, qu’elle qualifie d’arbitraires. Cette institution d’appui à la démocratie demande à l’État de mettre fin à cette pratique, qu’elle juge abusive.
« Qu’on arrête d’abord cette opération, car la façon dont elle est menée constitue une violation flagrante et manifeste des droits humains. On arrête n’importe qui, on fait la chasse à l’homme, mais pour quelle finalité ? La CNDH n’est pas informée. Des opérations comme celles-ci devraient impliquer d’autres acteurs, tels que la CNDH, en tant que première conseillère de l’État congolais en matière de droits de l’homme », a précisé le coordonnateur de la CNDH/Haut-Katanga, Joseph Kongolo wa Momat.
Les dirigeants de la Police nationale ne se sont pas encore exprimés à ce sujet.






