La fermeture de la frontière avec le Burundi fragilise Kalemie

La fermeture de la frontière entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Burundi par les autorités burundaises a des conséquences directes pour la ville de Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika. Cette agglomération dépend en grande partie du Burundi, tant sur le plan socio-économique que sanitaire.

La frontière a été fermée à la suite de l’avancée des rebelles du M23 dans la province voisine du Sud-Kivu, avec la prise d’Uvira.

Les marchandises en provenance du Burundi à destination de Kalemie transitent habituellement par le port de Kalundu à Uvira. La fermeture de la frontière perturbe désormais l’approvisionnement de la ville en produits essentiels : boissons, denrées alimentaires et matériaux de construction.

La main-d’œuvre burundaise joue également un rôle important dans la vie économique de Kalemie, notamment dans les secteurs de la construction, des bars et des hôtels. Cette fermeture prive la ville d’une partie de cette ressource humaine.

Sur le plan sanitaire, la fermeture de la frontière empêche de nombreux Congolais de se rendre à Bujumbura pour y recevoir des soins spécialisés. Les cas nécessitant l’intervention de médecins spécialistes étaient automatiquement transférés vers la capitale burundaise, en raison de sa proximité avec Kalemie, de la disponibilité de matériels modernes, de laboratoires équipés et de coûts jugés abordables.

Mesures sécuritaires supplémentaires

En parallèle, le gouvernement provincial du Tanganyika a annoncé la fermeture du trafic sur le lac Tanganyika entre la province du Sud-Kivu et celle du Tanganyika. Cette décision s’inscrit dans un contexte sécuritaire tendu, marqué par la crainte d’infiltrations rebelles.