Le langage de légitimation des coups de force

Cette semaine, nous portons notre attention sur la multiplicité des tentatives et des coups d’État sur le continent africain. Des groupes de militaires issus des forces loyalistes sont en grande partie pointés du doigt dans ces démarches, trop peu soutenues, pour accéder au pouvoir. Les cas les plus récents concernent la Guinée-Bissau et le Bénin. Au Bénin, par exemple, le président Patrice Talon a vu son pouvoir sauvé de justesse d’une tentative de coup d’État orchestrée par un groupe de soldats. En Guinée-Bissau, en revanche, Umaro Sissoco Embaló s’est vu destitué par la haute cour militaire de son pays, provoquant l’inquiétude des membres de la CEDEAO face à la multiplication des coups d’État dans la région. Ces gestes, malheureusement considérés comme anti-démocratiques, bénéficient pourtant du soutien d’une frange de la population et de certains panafricanistes. Mais comment comprendre une telle attitude, et quels dangers cette légitimation des coups d’État peut-elle avoir sur la démocratie ?

 Pour en discuter, nous recevons Patrick Bahala, acteur politique et universitaire congolais, engagé dans la gouvernance et l’engagement citoyen et  Simon Mukenge Cicéron, licencié en sciences sociales administratives et politiques  aussi initiateur et coordonnateur national d’un réseau de mouvements citoyens appelé « Fédération des forces vives de la nation ».Bonne condition d'écoute /sites/default/files/2025-12/191225-p-f-ctfpmag51-00.mp3