
A l’approche des fêtes de fin d’année, une certaine timidité est observée à travers la ville de Goma (Nord-Kivu), toujours sous occupation rebelle.
Des habitants annoncent déjà des festivités marquées par la frustration.
« Les citoyens vivent sous une frustration totale. Cette guerre qu’a connue la ville de Goma a causé des événements malsains. Au-delà des morts, il n’y a pas d’autorité de l’État. Alors comment pourront-ils fêter ? », a déclaré un habitant de Goma.
Une autre raison qui accentue cette atmosphère morose est la faible circulation de la monnaie.
Après onze mois de fermeture des banques commerciales, les ménages de la ville volcanique n’ont plus accès à leurs revenus habituels.
« Les parents aujourd’hui ne sont même plus en mesure d’aller au marché pour acheter des habits pour leurs enfants. La situation actuelle n’est pas bonne », a témoigné un autre habitant.
Dans les marchés, comme celui de Bireré, les commerçants se plaignent également. Les stands sont peu fréquentés et les achats se font rares.
« Nous nous demandons si les familles mangent encore. Malgré la baisse des prix des marchandises, les sacs de riz ne bougent pas, l’huile n’est pas achetée. Nous ne sentons pas encore l’ambiance des fêtes », a souligné un vendeur.
Cependant, malgré ce contexte difficile, la ville de Goma oscille entre incertitude et résilience. Plusieurs articles essentiels voient leurs prix baisser en cette période de fin d’année, permettant d’alléger légèrement le coût de la vie.








