A quelques jours de la tenue à Kinshasa du XIVe sommet de l’Organisation internationale de la francophonie qui se tiendra du 12 au 14 octobre, Jean-Marie Kassamba, le président de la commission chargée de communication et presse au sein du comité local d’organisation de ces assises a accordé une interview à Radio Okapi. Il s’exprime sur l’état d’avancement des préparatifs de sommet.
Radio Okapi : Jean-Marie Kassamba, plus que cinq jours nous séparent du début officiel du 14e sommet de la francophonie a Kinshasa. Est-ce que pouvons-nous dire qu’à ce stade tout est prêt pour accueillir ce sommet ?
Jean-Marie Kassamba : Absolument, la République démocratique du Congo et la ville de Kinshasa, la capitale, sont prêtes aujourd’hui pour accueillir le 14e sommet de la francophonie. Les tous derniers réglages protocolaires sont en train d’être achevés mais tout est quasiment prêt pour que ce sommet soit une réussite.
Je vous signale déjà que le secrétaire général de l’OIF Abdou Diouf arrive ce dimanche soir à Kinshasa. Et il y a déjà beaucoup d’équipes d’avance qui sont dans nos murs. Les installations sont terminées. Nous sommes plus prêts avec toutes les sept commissions pour accueillir le 14e sommet de la francophonie.
Puisque vous annoncez l’arrivée des premières délégations, pouvons-nous avoir une idée sur la suite de l’arrivée des délégations?
Beaucoup de délégations arrivent dès ce dimanche soir, lundi, mardi, celle de toutes les équipes d’avance, notamment pour des ministres. Beaucoup de chefs d’Etat arrivent à Kinshasa dès mercredi au petit matin, d’autres le jeudi et le vendredi prochains jusqu’à la fin de la semaine.
Est-il possible à ce jour de savoir à quel endroit exactement les délégations seront logées ?
Tous les chefs d’Etats seront logés à la cité de l’Union africaine au mont Ngaliema. Quelques chefs d’Etats vont loger à l’hôtel du fleuve, par exemple le président français François Hollande avec sa suite. Sa délégation avait sollicité auprès de la commission de l’intendance de lui réserver de la place à cet hôtel. Mais essentiellement les chefs d’Etats seront à la cité de l’Union africaine. Et puis, tous les hôtels ont été réquisitionnés par l’état congolais pour accueillir et héberger des délégations. Il y a le Grand Hôtel, l’hôtel Memling, l’hôtel Royal etc.
Est-ce que les travaux d’embellissement qui se poursuivent encore en ce moment à Kinshasa sont à circonscrire toujours dans le cadre de préparation de ce sommet ?
Non, Kinshasa a déjà engagé sa politique d’embellissement depuis le cinquantenaire. Et cela va continuer. On avait juste un tout petit peu accéléré la cadence pour que la commune de la Gombe, secteur dans lequel il y aura suffisamment de mouvement, soit plus propre qu’ailleurs. Mais c’est une dynamique qu’André Kimbuta et son gouvernement provincial vont étendre à d’autres communes dans les mois à venir.
Mais le village de la francophonie par exemple, le principal lieu ou sont prévues les activités d’animation, reste à ce jour encore en chantier.
Absolument pas parce que moi j’y étais tout à l’heure. Il doit y avoir les installations d’intérieur. Le village, je vous signale, ouvre ses portes le 10 octobre prochain. Tous les exposants sont conviés à terminer leurs installations. Nous n’avons pas de souci de ce côté là.
Au sujet des media, la presse locale sera-t-elle réellement accréditée ou pas ? Si oui, combien de medias du pays sont-ils à ce jour accrédités ?
Oui, je peux vous le dire, on a mis la dernière main sur les journalistes accrédités aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur du pays. Nous avons quasiment pris de manière équitable entre l’extérieur et l’intérieur du pays. Lundi, nous allons publier la liste en ligne.
Pouvons-nous avoir les chiffres ?
Ecoutez, tous les sommets de la francophonie tournent autour de 350 journalistes. Dans notre cas, nous sommes légèrement au dessus de ce chiffre, c’est à dire, dans les 400 journalistes.
Jean Marie Kassamba, on sait qu’aucun media n’a pour le moment reçu de macaron d’accréditation, quand est-ce que cette opération aura-t-elle finalement lieu ?
C’est tout à fait normal, on ne pouvait pas distribuer des macarons une semaine ou quinze jours à l’avance. C’est un sommet international, lorsque vous êtes accrédités, vous avez votre macaron à l’arrivée, si non, deux ou trois jours avant.
Donc selon vous, tout devrait se passer sans problème ?
Ecoutez, une manifestation sans dysfonctionnements, ça n’existe pas. Les hommes sont faits pour régler des petits dysfonctionnements. Mais le plus important est que la manifestation, au sens large du terme, se passe plutôt dans les bonnes conditions, avec l’allégresse et la bonne hospitalité de Kinshasa. Le Beach Ngobila est prêt, l’aéroport international de N’djili, les artères de Kinshasa sont de plus en plus propres. Une petite pluie dimanche matin a tout rafraichi. Donc, c’est pour vous dire que Dieu est de notre côté. Et tout va bien se passer.
La population ne sera pas inutilement brutalisée à cause de ce sommet ?
Il n’y a pas à brutaliser la population. Elle accueille beaucoup de délégations qui viennent chez nous dans des très bonnes conditions. Des Kinois sont habitués maintenant avec des délégations, on l’a eu au moment du cinquantenaire, avec la Sadc. Cette fois-ci c’est le sommet de la francophonie, ça va continuer, il n’y a pas besoin de brutaliser la population.
Que dites-vous aux populations des provinces qui suivront ce sommet grâce aux médias ?
D’abord féliciter le peuple congolais, dire que ce sommet est le nôtre dans l’ensemble de notre grande République Démocratique du Congo y compris pour ceux qui nous suivent à l’étranger, nos compatriotes de la diaspora. Il y aura une couverture nationale et même internationale pour que tout le monde, de là où il est, puisse suivre ce grand événement que notre pays va connaitre dans quelques jours.
