L’autorité provinciale vient de suspendre toute évacuation des bois à partir des ports fluviaux de Kisangani. Selon Joseph Bangakya, Vice gouverneur de la Province Orientale, cette mesure vise à amener les entreprises d’exploitation forestière à se mettre en ordre vis-à-vis de la législation en la matière, rapporte radiookapi.net
Dans certains ports fluviaux de Kisangani, de milliers de mètres cube de bois sont stockés, en attendant leur exportation. Celle-ci ne semble pas être pour bientôt. Les nouvelles autorités provinciales établies veulent tout d’abord s’assurer du respect de la nouvelle réglementation forestière par les opérateurs économiques de ce secteur.
Le vice gouverneur et gouverneur intérimaire de la province, Joseph Bangakya, explique cette décision : « Nous avons instruit les autorités portuaires que, désormais, avant qu’il y ait évacuation sur Kinshasa, nous puissions nous assurer que les exploitants sont en règle. Il faut aussi que les exploitants rendent l’ascenseur aux communautés locales, notamment en s’investissant dans le social, pas de manière symbolique, mais par rapport et proportionnellement aux bénéfices énormes qu’ils réalisent dans ce secteur ».
Cette décision a suscité les réactions de certaines des entreprises concernées. Le cas de la Compagnie Forestière et de Transformation, CFT. Pour son directeur administratif, François-Xavier Ngayingasebe, c’est une mesure précipitée. « Le gouverneur aurait mieux fait de tous nous réunir. Qu’on soit autour d’une table, qu’on discute, qu’on analyse la situation, avant qu’il n’arrive à prendre cette décision de suspendre l’exploitation. Nous allons suspendre aussi les activités, on va mettre tout le monde ici en congé technique ! »
La société civile de la Province orientale appuie la décision de l’autorité provinciale. Son président se dit « choqué » de constater que les entreprises forestières ne favorisent pas le développement en milieux ruraux.
