Uvira : les FRF coalisent avec les FDLR dans les hauts plateaux

Des rebelles FRF à Minembwe

Des rebelles FRF à Minembwe

La société civile et les notables des hauts plateaux de Bijombo et de Kigoma, en territoire d’Uvira se disent confus de la proximité qui règne entre les FRF, forces républicaines fédéralistes, dirigées par Michel Rukunda et les combattants rwandais FDLR. Des sources locales à Kitembe attestent que certains combattants FDLR et leurs dépendants ont fui la traque des FARDC dans la région et trouvé refuge dans les secteurs sous contrôle des FRF, dans les hauts plateaux, rapporte radiookapi.net

La société civile et les notables des hauts plateaux de Bijombo et de Kigoma, en territoire d’Uvira se disent confus de la proximité qui règne entre les FRF, forces républicaines fédéralistes, dirigées par Michel Rukunda et les combattants rwandais FDLR. Des sources locales à Kitembe attestent que certains combattants FDLR et leurs dépendants ont fui la traque des FARDC dans la région et trouvé refuge dans les secteurs sous contrôle des FRF, dans les hauts plateaux, rapporte radiookapi.net

Cette alliance inquiète la population comme l’explique d’ailleurs un membre de la société civile des hauts plateaux dont nous avons maquillé la voix pour préserver l’anonymat : « Nous avons peur car il n’existe plus un seul militaire des FARDC ici chez nous. Nous sommes étonnés de constater que les FRF commencent à collaborer étroitement avec les FDLR qui ont fui les affrontements qui se sont déroulés à Mulenge, Lemera, Mubere et ailleurs. Ils se côtoient régulièrement, ils causent amicalement et c’est possible qu’ils organisent des patrouilles ensemble. Le marché de Kitoga est sous contrôle des FRF avec leurs alliés Interahamwe. Ils se partagent le produit des taxes réalisées dans ce marché. A l’instant même, la population a peur de fréquenter ce marché pour des raisons de sécurité »

En réaction, le porte-parole de l’opération Kimia 2 au Sud-Kivu, le Major Ekenge, déclare qu’une telle cohabitation n’est pas une surprise pour les FARDC. Car, toujours selon lui, les deux groupes armés appartiennent désormais au même camp ennemi qui doit être traité de la même façon.