Plus de 50 femmes enceintes déplacées du territoire de Kungu vivent dans conditions misérables dans leurs familles d’accueil, selon Mme Joséphine Kabamba, l’un des responsables de l’ONG Shekina basée à Gemena. Elle a lancé un appel aux humanitaires, mardi, pour une assistance en faveur de ces femmes dont les grossesses datent d’au moins six mois, rapporte radiookapi.net
Ces femmes enceintes en difficulté proviennent de Kungu où elles ont fui l’insurrection des Enyele, d’après la responsable de l’ONG Shekina, Mme Joséphine Kabamba. Sur place à Gemena, son ONG encadre des déplacées de Kungu. Ces femmes qui totalisent, pour la plupart, six à huit mois de grossesse ne se sont jamais présentées aux consultations prénatales, faute des moyens, a indiqué Joséphine Kabamba. D’où son appel à une assistance urgente : « Quelques unes doivent accoucher dans deux ou trois semaines, elles n’ont pas eu l’occasion d’aller à la consultation prénatale. Elles n’ont eu aucune dose de vaccin. Les soins contre le paludisme et la verminose, essentiels pour ces femmes là, elles n’ont pas eu ça non plus. Elles manquent même de la nourriture alors qu’une femme enceinte doit bien se nourrir pour que l’enfant à naître soit en bonne santé ».
Joséphine Kabamba a exprimé la crainte de voir naître des enfants qui auront un poids inférieur au poids normal des enfants. « Ce seront des enfants fragiles qui seront exposés à des infections qui risquent de les emporter. Nous voulons que nos partenaires de la protection, à savoir l’UNICEF (Fonds des nations unies pour la protection de l’enfance) et l’UNFPA (Fonds des Nations unies pour la population) puissent nous venir en aide pour assister ces femmes enceintes afin qu’elles accouchent dans des conditions acceptables », a indiqué Joséphine Kabamba.
