Des centaines de combattants des ex-groupes armés du Nord-Kivu attendent toujours leur intégration au sein de la Police nationale congolaise (PNC). De nombreux états-majors de ces groupes affluent à Goma, chef-lieu de la province et ne cachent pas leur impatience, rapporte radiookapi.net
Difficile de déterminer le nombre exact des candidats à l’intégration au sein de la PNC pour chaque groupe. Au quartier Kasika, à Goma, ceux de l’ex-groupe Simba (Mai-Mai) se présentent par centaine à la parade quotidienne. Leurs commandants affirment pourtant avoir donné une liste de plus de 1700 candidats. Liste dument réceptionnée par les responsables de la Police nationale, de la sécurité et de la Monuc.
Comme d’autres ex-mouvements armés signataires des accords de paix de Goma en mars 2009 (une dizaine), les Simba exigent l’intégration de tous leurs combattants avec leurs grades respectifs. Et cela, le plus vite possible.
Un de leurs commandants l’a clamé haut et fort , s’adressant au gouvernement et à ses partenaires:
Nous réclamons seulement l’intégration. Que ce soit fait le plus tôt possible, dans deux ou trois jours, parce que nous commençons à souffrir.
L’inspecteur général adjoint de la PNC, Charles Bisengimana, rassure de son côté. L’intégration aura bel et bien lieu. Quand ? Il ne le précise pas, mais indique qu’une formation de base doit d’abord être dispensée aux candidats à la Police nationale congolaise.
D’autres sources signalent que les listes des candidats confectionnées par les ex-groupes armés pour l’intégration au sein de la PNC seraient démesurement gonflées. D’où nécessité de vérification par une commission ad hoc. Ce qui serait à la base du retard dans le processus.
