Accords de paix de Goma: réunion d’évaluation, le CNDP exige la présence de R. Tshibanda


Le bureau de la facilitation avec derrière les délégués du Gouvernement et du CNDP (archive)

La réunion du Comité national de suivi des accords de paix de Goma qui était prévue vendredi matin au chef-lieu de la province du Nord-Kivu, n’a pas eu lieu. Le CNDP a exigé la présence du président de cette structure qui n’est autre que le président de la partie gouvernementale.

Le secrétaire exécutif du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), M. Kambasu Ngeve a expliqué pourquoi son parti tient à la présence du ministre de la Coopération internationale et régionale, Raymond Tshibanda.

Président de la délégation gouvernementale aux négociations ayant débouché sur les accords de Goma signés le 23 mai 2009, ce dernier est également le président du Comité national de suivi. Le représentant du CNDP précise les raisons de la position de son partie:

Il suffit seulement de prendre l’accord de paix qui a été signé, et de voir les points qui ont été traités, vous verrez que, à 80%, la partie gouvernementale n’a pas su assumer ses responsabilités. Nous estimons que la présence du président du Comité national de suivi est une nécessité. Surtout que, il y a des grands enjeux qui sont là, et nos voudrions que nous puissions nous fixer sur les responsabilités des uns et des autres. Le président, il est président du Comité national de suivi. C’est notre président et président de la partie gouvernementale.

Pour sa part, l’abbé Bahala, rapporteur général du Comité national de suivi, a rassuré que le gouvernement est en train de répondre, positivement, au fur et à mesure, à certains points des accords du 23 mars 2009.

Il a en même temps continué à recevoir les responsables d’autres ex-groupes armés, eux aussi signataires des accords de Goma.

Pour rappel, en début de semaine, le CNDP a dénoncé le non respect, par la partie gouvernementale, des accords signés à Goma, cela, à la suite de l’absence de cet ex-mouvement armé au sein de la nouvelle équipe de l’exécutif national (Muzito II), après le remaniement opéré par le chef de l’Etat.

Par ailleurs, presque au même moment, plusieurs états-majors d’autres anciens groupes armés n’ont pas caché leur impatience de constater que l’intégration de leurs éléments au sein de la police nationale au Sud Kivu,  avec leurs grades respectifs, conformément à l’esprit et à la lettre des mêmes accords, prenait trop de temps.