Louis Léonce Cirimwami Muderwa répond aux pétitionnaires


Louis Léonce Cirimwami Muderwa, gouverneur du Sud Kivu ©Radio Okapi

Les pétitionnaires n’ont pas récolté 80 000 signatures comme annoncé. C’est ce qu’a déclaré mercredi à Radio Okapi le gouverneur du Sud Kivu, Louis Léonce Cirimwami Muderwa en séjour à Kinshasa depuis un mois. Il réagissait ainsi à la pétition réclamant sa démission et deposée mercredi au secrétariat du gouvernorat du Sud Kivu.

Le gouverneur Cirimwami Muderwa précise:

J’ai appris que ces pétitionnaires sont passés au secrétariat du bureau du gouverneur. Nous avons demandé au secrétariat de pouvoir comptabiliser les signatures. Au titre de description, le chiffre est très loin en deçà de ce qu’ils annoncent. Deuxièmement, j’ai appris qu’ils sont en train de collecter d’autres signatures pour atteindre 80 000 signatures

D’après le gouverneur Cirimwami Muderwa, les accusations portées contre lui ne sont pas précisées:

Je voudrais bien qu’on puisse me donner les faits. C’est un concept général [mauvaise gestion]. Dites, il a une mauvaise gestion liée à ceci ou à cela

Louis Léonce Cirimwami Muderwa estime que la province du Sud Kivu n’a pas besoin d’une initiative de ce genre:

La province du Sud Kivu a plus que jamais besoin de la paix. Elle n’a pas besoin d’être déstabilisée, elle n’a pas besoin de vivre l’expression peut-être de quelques frustrations, comme pour déstabiliser l’ensemble des institutions de la province

Pétition

Après la présentation, mardi, d’un rapport parlementaire sur la mauvaise gestion de la province, une partie de la population du Sud Kivu demande, à travers une pétition, la démission du gouverneur Louis Léonce Cirimwami Muderwa.

Le document a été ce jeudi matin à l’assemblée provinciale.

Les pétitionnaires affirment avoir recueilli plus de 80 000 signatures à travers tous les territoires de la province. L’un d’eux, Guizot Mulengezi, explique le sens de leur démarche :

Vous savez que depuis un temps, il y a l’insécurité qui règne dans la province. En plus de l’insécurité, il y a les enfants qui ne vont pas à l’école parce que les enseignants ne sont pas payés. Il y a la malversation financière comme vous l’avez suivi dans le rapport financier de l’assemblée provinciale. Alors, ces éléments réunis, nous ont poussés, nous, à nous prendre en charge comme population.