Inquiétude à Rutshuru sur le retour des réfugiés congolais de l’Ouganda


les réfugiés congolais(Archives)

Le retour  spontané dans le territoire de Rutshuru des réfugiés congolais en provenance de l’Ouganda inquiète les autorités territoriales locales. Ces réfugiés rentrent en RD Congo sans passer par les voies officielles, déplore l’administrateur du territoire de Rutshuru. Amisi Kalonda souhaite que ce retour se fasse de manière plus ordonnée. 

 

Les retournés sont dépouillés de leurs titres attestant leurs statuts des réfugiés, selon Amisi Kalonda.

Il estime que ce retour par vagues désordonnées des réfugiés congolais de l’Ouganda peut avoir des incidences sur la sécurité du territoire. Amisi Kalonda explique:

Les retournés qui passent par nos frontières sont identifiés malgré qu’ils viennent sans moyen. Ce qui m’inquiète, c’est la manière dont cette population arrive. Le retour est volontaire mais curieusement ils viennent dépouillés, sans même un titre, on les connait. Nous savons que le territoire a des pistes où les gens peuvent entrer et sortir sans qu’on puisse les contrôler. C’est aussi un problème très sérieux qu’on doit signaler pour que les autorités fassent vite soit pour arrêter ce retour jusqu’à ce qu’une rencontre tripartite Ouganda-RDC-HCR puisse arrêter les dispositions…parce qu’il y aura des gens qui vont se faufiler dans des sentiers qu’on ne saura pas contrôler. Ils sont entrés avec quoi et comment. Tout ceci constitue un problème sécuritaire.          

Joint par Radio Okapi, un responsable du HCR à Goma affirme qu’il n’y a pas un rapatriement organisé par le HCR, côté RDC.  Toutefois, le même responsable ajoute qu’une mission vient d’être envoyée à Bunagana, poste frontalier avec l’Ouganda pour apprécier le flux des rapatriés spontanés.

Le HCR-RDC et le HCR-Ouganda vont prochainement entamer des discussions avec les autorités de deux pays sur la problématique de ces réfugiés congolais en provenance de l’Ouganda, indique la même source.

Environ quatre cent familles rapatriées sont arrivées au en RD Congo au mois de février, selon des sources des services de migration.