Bunia: les partis politiques s’opposent au départ précipité de la Monuc


Une opération conjointe des forces de la Monuc et les FARDC (Archives)

Les représentants locaux des partis politiques, toutes tendances confondues ont exprimé leurs craintes jeudi à l’issue d’une rencontre avec la directrice ad intérim de la Monuc en Ituri, Christine Kapalata.

Les représentants du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie), du RCD-KML (Rassemblement congolais pour la Démocratie KML), du FNI (Front des Nationalistes et Intégrationnistes), de l’UPC (Union des Patriotes congolais), du CDC et de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès social) ont pris part à cette rencontre.

Leur prise de position s’ajoute à la pétition d’une trentaine d’ONG de Bukavu, rendue publique le 14 avril.

L’un des représentants des partis politiques explique:

Le départ de la Monuc ne nous fait pas peur, mais la situation sécuritaire que nous sommes en train de vivre. Le groupe armé FPJC (NDLR : Front populaire pour la Justice au Congo) est encore actif. La région de Komanda a été endeuillée il y a moins d’une semaine.

Ce représentant parle de rumeurs dans le territoire de Djugu. «Au sud du territoire d’Irumu, les gens fuient certaines régions,» affirme-t-il.

Un autre représentant ajoute:

Il ne faudra pas retirer précipitamment cette force de la Monuc. Nous circulons à Djugu tous les jours. Les FARDC seules ne peuvent pas assurer la sécurité de cette population. La présence de la Monuc est nécessaire, indispensable. Il y a encore des forces résiduelles qui sont encore très actives au sud de Bunia.