Découpage territorial: les députés divisés sur l’échéance du 15 mai


La situation du pays au 15 mai 2010 préoccupent les élus du peuple

La question de l’installation des institutions politiques telle que prévue par la constitution, a été évoquée le jeudi 13 mai à l’Assemblée nationale,  à deux jours du délai butoir. Les avis de députés divergent sur l’application de l’article 226 de la constitution.

Le président de la Commission politique, administrative et juridique de la chambre  basse du parlement a relevé le danger que court le pays à l’absence de l’application de l’article 226 de la Constitution. Cette disposition porte sur l’installation des institutions politiques provinciales de 26 nouvelles provinces.

Les nouvelles provinces ne seront pas effectives à dater du 15 mai prochain, date constitutionnelle. Tous les députés ou presque se sont mis en évidence : dans 48 heures, le retard ne sera pas comblé.  Par conséquent, la constitution sera  violée, la procédure étant longue.

À l’hémicycle du Palais du peuple, la majorité des députés nationaux imputent la responsabilité de ce retard au gouvernement. Gilbert Kiakwama, député de l’opposition, explique :

«Nous n’avons plus le temps d’attendre. C’est depuis 36 mois, du haut de cette tribune, j’ai toujours reproché à ce gouvernement son immobilisme.»

Face au retard, certains députés proposent la révision de la constitution suivie de la présentation par le gouvernement d’un chronogramme précis de la mise en place de nouvelles provinces. Pour le Député Aubin Minaku, Il faut éviter que la mise en place de ces nouvelles provinces se fasse comme une insurrection:

«Le dispositif de l’article 2 de la constitution est, pour nous, intangible. Deuxièmement, le 15 mai, c’est dans 48 heures. Devons-nous agir par voie insurrectionnelle ? Non.»

D’autres députés estiment  par contre que  les provinces existent du fait de la constitution. Il ne reste plus  qu’à mettre en place leurs institutions politiques.