Biens mal acquis, pillage des ressources: la société civile exhorte Kabila à sanctionner les auteurs


Joseph Kabila

Des biens mal acquis dont au moins 350 villas dans la seule commune de la Gombe à Kinshasa doivent être restitués au peuple congolais.  La Ligue congolaise de lutte contre la corruption, Licoco, a fait cette révélation samedi à Kinshasa, à l’occasion de la journée dite « devoir de mémoire » organisée par la Nouvelle dynamique syndicale sur le thème «Cinquante ans d’indépendance, de pillage des ressources naturelles et de pauvreté»

La société civile appelle le chef de l’Etat à s’impliquer pour que les spoliateurs d’immeubles de l’Etat et pilleurs des ressources naturelles de la RD Congo soient punis.

A cette même occasion, la Licoco a rappelé le  rapport Blumenthal et celui de la commission des biens mal acquis en RDC.

La journée de «devoir de mémoire » sur le pillage des ressources naturelles de la RD Congo a été organisée en prélude de la célébration des 50 ans de l’indépendance.

La Nouvelle dynamique syndicale en a profité pour rappeler au peuple congolais tous les rapports sur le pillage des ressources et des biens, avant de s’engager à la fête du cinquantenaire.

De nombreuses personnalités de la société civile ont développé différents thèmes. Philippe Kayumba, secrétaire général de la Licoco, s’est penché sur les biens mal acquis à travers le rapport Blumenthal et celui de la commission des biens mal acquis. Il explique:

«Nous sommes dans une situation où l’Etat vole le peuple. Le patrimoine immobilier de l’Etat à l’époque était donné soit à titre gratuit, soit à titre onéreux. Ce qui avait été donné à titre gratuit l’était à vil prix ou en violation des instructions données. Lorsqu’on regarde le rapport,  il y a au moins 350 villas, rien qu’à la Gombe. Et les prix de ces 350 villas qui avaient été données ne correspondent pas à la valeur des immeubles. Il y en a qui les ont obtenus à vil prix et qui n’ont jamais terminé à payer.»

Pour récupérer les biens pillés, tous les intervenants ont recommandé la mise en œuvre de la volonté politique au sommet de l’Etat, en vue de traduire en justice les personnes citées dans les différents rapports.