L’opposition accuse le procureur général de la République de violer l’immunité de Mukonkole


Le député Mukonkole, lors du premier jour d'audience le mercredi 25 mai

Dans une déclaration faite le mardi 1er juin à Kinshasa, l’opposition parlementaire estime que le procureur  général de la République a violé l’immunité parlementaire en ordonnant l’arrestation du député Martin Mukonkole. Elle juge que le député ne peut pas faire l’objet d’une procédure de flagrance, car les faits qui lui sont reprochés datent de décembre 2009.

Le président du groupe parlementaire MLC, le député François Mwamba dénonce aussi le non respect de l’arrêt de la Cour suprême de justice rendu le 27 mai dernier. Cet arrêt ordonnait la mise en résidence surveillée du député Mukonkole.

Ce qui n’a pas été fait. A la place, l’accusé a été acheminé à la prison centrale de Makala. Et le procureur général de la République avait déclaré à Radio Okapi que la résidence surveillée ne signifiait pas le domicile de Martin Mukonkole. “Ce dernier se retrouve là où il doit être”, avait laissé entendre le procureur général de la république.

Le député Mwamba dénonce également « l’instrumentalisation de la justice, des services de sécurité, de l’armée et de la police dans le but d’intimider l’opposition.» 

L’opposition parlementaire souhaite aussi l’implication personnelle du chef de l’Etat pour que l’arrêt de la Cour suprême de justice soit respecté.

Tout en brandissant les menaces visant à faire respecter la constitution, l’opposition exige la convocation sans délai d’une plénière pour traiter le cas Mukonkole.

Mais cette plénière ne devrait pas se tenir bientôt, estiment les observateurs, en raison des travaux de réhabilitation en cours dans la salle de Congrès du Palais du peuple.

Pour rappel, le député national Martin Mukonkole a été arrêté le 26 mai dernier pour une affaire de recel de véhicule.