Goma: le Parec poursuit les activités de délocalisation des FDLR


Des ex-rebelles FDLR en pleine cérémonie de démobilisation (Archives)

Après le Sud-Kivu, le Programme œcuménique de paix et réconciliation (PAREC) poursuit ses activités dans le Nord-Kivu. En dehors de la collecte d’armes de guerre des mains des civils, il procède depuis quelques temps à la délocalisation des ex-combattants rwandais de la province du Nord Kivu. Cette ONG a présenté à la presse vendredi 4 juin 263 FDLR et leurs dépendants, candidats à la délocalisation dans le Katanga.

Seulement, cette action du Parec préoccupe les acteurs de la société civile du Nord Kivu qui croient qu’une délocalisation n’est pas une solution idoine au problème.

Pour sa part, le président de l’assemblée provinciale, Léon Bariyanga Rutuye, espère que cette délocalisation ne sera que transitoire. Il a réagi en ces termes :

« Le Parec délocalise les ex-combattants rwandais déjà désarmés. Cependant ces ex-combattants doivent avoir en tête que leur pays c’est le Rwanda et que ce n’est pas qu’ils vont créer leur propre république dans la République démocratique du Congo.  Les 16 ans qu’ils ont vécus  ici suffisent. »

Si leur délocalisation  peut  être une courte période transitoire puis retourner chez eux au Rwanda, ce sera une bonne chose  non seulement pour le Congo mais aussi pour la région des Grands Lacs, a-t-il souligné :

“En effet, s’explique-t-il, s’il n’y a pas de menace pour le Rwanda et que de notre part, nos forêts soient stabilisées, il n’y a plus des viols, pillages, vols et tueries, ce sera la paix dans les Grands Lacs. Cela permettra  à la Communauté économique de l’Afrique australe (SADC) d’entreprendre les projets  intégrateurs et cela va promouvoir la collaboration entre les états membres de la CEPGL.”

Pour rappel,l’initiative du Parec constitue la deuxième action  de délocalisation des ex-combattants FDLR au Katanga. La première rotation a eu lieu en mai dernier.