La prison centrale de Lusambo, au Kasaï-Oriental, s’est vidée de presque tous ses pensionnaires. Sur les dix détenus qu’elle comptait, neuf se sont évadés le week-end dernier. Les autorités locales parlent d’une complicité au niveau de la garde des prisonniers.
Tout est en place: aucun mur écroulé, aucune porte cassée. Ce qui revient à dire que les prisonniers évadés ont dû bénéficier d’une complicité extérieure. Le chef de poste dont l’arme a été retrouvée ainsi que le surveillant commis à la garde de la maison carcérale sont portés disparus, selon le 1er substitut du procureur de la place. Ce dernier a affirmé qu’aussitôt informé de cette évasion, il a diligenté une enquête.
D’après lui, même si les précédentes évasions étaient liées à l’état de délabrement très avancé de la prison de Lusambo, cette fois-ci il y a eu bel et bien complicité au niveau de la garde. Toutefois, la même autorité judiciaire reconnaît les conditions inhumaines de détention dans cette maison carcérale.
Sur les neuf évadés, trois sont condamnés à 10 ans de prison pour viols ou vols qualifiés.
